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Vos interrogations. Les réponses.

Sur la transmission elle-même : 

Est-ce que ce mode de transmission est bien une vente ?
  • La transmission sous forme de Scop n’est pas une donation ni un don aux salariés.
  • Vous vendez votre entreprise comme dans les autres options juridiques.
  • Votre décision de transmettre en Scop comporte, certes, une dimension humaniste ou sociale, mais ce n’est pas pour autant un acte désintéressé !
Quid du prix et du risque ?
  • Le montant de la transaction prend en compte les mêmes données objectives que dans les autres types de cession.
  • A ce prix équitable s’ajoute la fiabilité de ce type d’opération : peu ou pas de risque de dénonciation de la transaction pour vice caché; les repreneurs connaissent tout de l’entreprise : la clientèle, l’outil de production, la qualité des employés, l’état des finances …
Les salariés auront-ils les moyens de racheter ?

Il est vrai que les salariés peuvent ne pas disposer de capitaux importants mais

  • ils peuvent être nombreux et réunir, ensemble, les fonds nécessaires ;
  • si le projet est jugé viable, le réseau des Scop peut apporter une contribution décisive sous forme d’interventions financières.
  • la solution Scop est souvent perçue comme une démarche saine et une garantie de pérennité de l’entreprise par les banques qui peuvent consentir des prêts complémentaires plus facilement.
Les salariés seront-ils tous partants ?
  • Pour que votre entreprise se transforme en Scop, il n’est pas utile que tous les salariés deviennent associés.
  • Il suffit d’une équipe désireuse de prendre en mains le destin de l’entreprise et capable de s’unir derrière un dirigeant.
  • Les autres salariés s’ils ne veulent pas investir dans la nouvelle entreprise se verront offrir la possibilité de devenir associés. Ils le deviendront effectivement, sous deux conditions :
    • si eux-mêmes le souhaitent,
    • si les salariés associés l’acceptent lors des assemblées générales.

Témoignage 

Un expert-comptable témoigne : Paul Orhan a accompagné la Scop Ambulance Lemaux

Sur la future entreprise en Scop

Peu de gens connaissent le modèle Scop, qui va m’aider ?
  • C’est vrai que les Scop sont encore peu connues par les experts de la transmission, voire par les experts-comptables eux-mêmes.
  • Le réseau des Scop qui accompagne déjà plus de 4 495 sociétés coopératives dans toute la France saura vous accompagner et, si nécessaire, vous aiguiller vers les experts qualifiés.
Le futur dirigeant sera-t-il bien le plus compétent ?
  • Vous connaissez bien vos salariés. Vous êtes le mieux placé pour juger qui sera à même d’assurer la direction de votre entreprise.
  • Les salariés, eux aussi connaissent, mieux que les actionnaires extérieurs, les compétences de chacun. Ils sauront qui élire comme dirigeant.
  • C’est l’avenir de leur entreprise et leurs emplois qui sont entre leurs mains, leur décision sera mûrement réfléchie et nul doute que vos tomberez vite d’accord sur qui prendra votre succession.
Est-ce que les salariés ne vont pas vouloir tous être patrons ?
  • La démocratie d’entreprise qui prévaut dans une Scop ce n’est ni l’autogestion ni la sollicitation permanente des salariés
  • Les dirigeants, au sein du comité de direction ou du conseil d’administration, prennent seuls les décisions de gestion qu’ils estiment devoir prendre dans l’intérêt d’une entreprise qui appartient désormais aux salariés
  • Seules les décisions stratégiques, à commencer par l’élection des dirigeants, sont prises, selon le principe un salarié associé = une voix, par l’ensemble des salariés associés lors des assemblées générales
  • Au quotidien, la direction assume pleinement son rôle. La pédagogie du dirigeant, l’écoute et l’implication du personnel facilitent la prise de décision.
Une Scop n’est-elle pas d’abord faite pour une entreprise en difficulté ?
  • Sur les quelques 200 Scop créées chaque année, seules 8 % sont issues de redémarrages d’entreprises en difficulté.
  • La très large majorité des créations de Scop sont des nouvelles entreprises ou des entreprises transformées en Scop à la suite d’une cession réalisée par le dirigeant fondateur.
  • Il est vrai que les médias consacrent une large place aux nombreux projets de Scop liés à des défaillances d’entreprises ; or ceux-ci ne sont hélas pas tous viables !
Un dirigeant élu n’est-il pas sur un siège éjectable ?
  • Le dirigeant est effectivement élu pour une durée de 4 ans en SARL ou SAS et 6 en SA. Ce mode de désignation évite les abus de pouvoir et sanctionne les mauvaises gestions.
  • Mais, loin d’être fragile, sa position est d’autant plus légitime que ce sont les salariés qui ont eux-mêmes choisi leur dirigeant.
  • Les rapports sociaux en Scop sont par nature plus équilibrés entre salariés et dirigeants.
  • Dans la pratique, rares sont les cas d’éviction d’un dirigeant, la durée moyenne d’exercice d’un dirigeant de Scop est d’une vingtaine d’années. A peu près celle d’une entreprise classique.
  • Dans une Scop également, le leadership est d’abord une question d’homme (ou de femme) !
Une Scop, n’est-ce pas plutôt appropriée dans le BTP ou l’industrie ?
  • Même si ces secteurs « historiques » sont encore très représentés, 39 % des Scop opèrent désormais dans le secteur des services
  • Cette proportion s’accroit régulièrement depuis 10 ans, tendant à rejoindre la proportion constatée dans l’économie française
Est-ce que dans une Scop on se préoccupe vraiment de rentabilité ?
  • Comme toutes entreprises industrielles ou commerciales, les SA, SARL ou SAS que sont les Scop sont soumises à l’impératif de profitabilité
  • Les profits étant redistribués de façon équitable, ceux-ci ne sont pas vus comme un concept abstrait, réservé aux seuls actionnaires, mais la contrepartie nécessaire à la fois d’une bonne gestion et du travail de tous.